
Les différentes positions d’accouchement physiologique
L'accouchement physiologique devient une pratique de plus en plus courante. Le terme “naissance physiologique” désigne un événement “qui devrait aller de soi”, c'est-à-dire au plus près des sensations naturelles. Suivant le processus normal de l’accouchement, l’accouchement physiologique, c’est quand le déclenchement et la naissance sont faits de manière spontanée. Un accouchement physiologique désigne donc une naissance non médicalisée, sans péridurale par exemple. Un accouchement physiologique peut se vivre chez vous avec l’aide d’une sage femme, dans une maternité équipée (avec des piscines ou avec des salles de naissance phsyiologiques), ou encore dans une maison de naissance (CALM). Si vous souhaitez en découvrir plus sur cette pratique qui prône l’écoute de son corps, voici dans cet article quatre des positions les plus répandues lors d’un accouchement physiologique.
A genoux et à quatre pattes pour diminuer la douleur
La position sur les genoux ou à quatre pattes est adoptée de manière instinctive par certaines femmes. Cette position est de plus en plus courante car elle permet de réduire de façon notable la douleur liée aux contractions de travail.
Comment faire ?
Vous êtes installée à genoux ou à quatre pattes. Pour maintenir la position, vous posez vos mains sur un appui (une chaise ou un ballon), permettant ainsi à votre buste d’être bien relevé. Au contraire, vous pouvez étendre vos bras vers l'avant pour bien étirer votre dos. Vous pouvez aussi effectuer des mouvements de balancement du bassin qui permettent au bébé une meilleure rotation en fin de travail.
Les avantages :
Cette position permet de diminuer les douleurs lombaires car l’utérus appuie moins sur le sacrum (qui est l’os se trouvant en bas de votre dos). De plus, cette posture permet d’éviter les mauvaises cambrures. Enfin, comme votre ventre est « dans le vide » grâce à l’effet de pesanteur, cela permet de mieux vous balancer afin que le bébé trouve sa meilleure position pour naître.
Les inconvénients :
Cette position demande beaucoup d’énergie, cela peut donc être très fatigant pour les mains et les poignets. Pour vous soulager, vous pouvez placer un coussin en dessous de vos genoux pour vous sentir plus à l’aise et changer de position quand vous vous sentez trop fatiguée.
Sur le côté pour oxygéner le bébé
L’accouchement sur le côté est aussi appelée accouchement à l’anglaise. Cette position est beaucoup plus agréable que sur le dos et plus reposante pour la future maman car elle permet une meilleure mobilité du bassin.
Comment faire ?
Votre cuisse inférieure gauche sur laquelle repose le corps est allongée, tandis que la droite est fléchie et surélevée pour ne pas comprimer le ventre.
Les avantages :
Le principal avantage de cette position est le fait qu’elle permet une meilleure oxygénation du bébé car la veine cave n’est plus comprimée par le poids de l’utérus. Cette position facilite la descente du bébé. Elle entraîne également une diminution des tensions sur le périnée ce qui permet de limiter le risque de déchirures et d’épisiotomie. Enfin, elle permet de diminuer les douleurs ressenties au niveau du dos.
Les inconvénients :
Cette position n’a pas vraiment d’inconvénients : elle ne perturbe pas le monitoring, n’empêche pas la pose d’une éventuelle perfusion ni le papa d’accomplir des petits massages des reins lors des contractions.
Assise ou accroupie pour ouvrir le bassin
Cette position est d’après de nombreux spécialistes de l’obstétrique la plus utile physiologiquement au réflexe de l’expulsion en favorisant l’ouverture du bassin.
Comment faire ?
Cette position peut être effectuée avec plusieurs supports et de différentes manières : assise et penchée vers l’avant, ou assise sur un ballon d’accouchement, ou bien assise à califourchon sur une chaise avec un oreiller entre votre ventre et le dossier.
Les avantages :
Cette position verticale améliore tout d’abord l’ouverture du bassin : votre bébé a alors plus d’espace pour descendre. Cela vous permet de profiter davantage de la gravité. Lorsque vos genoux sont plus bas que vos hanches, le bassin s’ouvre plus facilement et cela participe au relâchement du périnée. De plus, cette position permet de diminuer les douleurs dorsales en libérant la pression exercée sur le sacrum (l’os se trouvant en bas de votre dos). Enfin, puisque la poussée est plus naturelle, cette position limite également les soucis d’hémorroïdes.
Les inconvénients :
Cette position est très fatigante car elle vous demande une grande force musculaire pour vous maintenir. Pour y pallier, demandez l’aide au futur parent pour vous soulager au mieux. Le parent pourra vous tenir les mains ou vous soutenir sous les bras. Cette position nécessite par ailleurs de la préparation avant l’accouchement. Pourquoi ? Car cette posture demande à votre périnée qu’il soit très souple car il va être plus sollicité que dans d’autres positions. Vous pouvez donc prévoir des accroupissements doux mais réguliers pour préparer votre périnée à l’accouchement tout au long de votre grossesse.
Debout pour faciliter la descente du bébé
Cette position consiste à marcher pendant le travail afin de favoriser la dilatation du col de l’utérus et d’aider le bébé à descendre.
Comment faire ?
Cette position consiste à être en mouvement pendant l’accouchement. Lors d'une contraction, il reste cependant préférable de prendre appui sur le mur, sur une chaise ou de demander au futur parent de vous soutenir en vous tenant sous les aisselles.
Les avantages :
La gravité aide le bébé à descendre et à mieux s’orienter dans le bassin de la maman. Cette position renforce les contractions sans accroître les douleurs. Cette position permettrait en effet de mieux répartir les charges durant les contractions.
Les inconvénients :
A la fin du travail, la position debout est susceptible d’augmenter la tension sur la périnée. Cette position est donc difficile à tenir pendant longtemps car elle demande une grande force musculaire. De plus, il est important de noter que cette position est impossible en cas de souffrance foetale pendant les contractions utérines, car un monitoring continu est nécessaire.