
Un accouchement hilarant ?
Tout savoir sur le “come back” du gaz hilarant comme option de gestion de la douleur pendant l’accouchement
Largement utilisé par les femmes enceintes au Royaume-Uni, le protoxyde d’azote (N2O), plus communément appelé gaz hilarant, n’est pas popularisé en France. Pourtant, cette pratique n’est pas nouvelle : l’inhalation de gaz volatils pour l’analgésie de l’accouchement (c'est-à-dire la diminution ou la suppression de la sensibilité à la douleur dans un but thérapeutique) remonte au milieu du 19e siècle.
Alternative pourtant efficace à la péridurale dite classique, le protoxyde d’azote facilite l’accouchement sans pour autant recourir à des procédés chimiques. Quels sont ses avantages et ses inconvénients lors de l’accouchement ?
Comment ça marche ?
Le jour de l’accouchement, un mélange de 50 % de gaz hilarant et 50 % d’oxygène est administré à la future mère au travers d’un masque. Lorsque la contraction arrive, la patiente respire ce mélange de gaz pour atténuer la douleur. Il doit être utilisé seulement pendant les contractions. Ce gaz est invisible et a une légère odeur.
Le gaz hilarant favorise donc la détente et aide la future maman à contrôler la douleur pendant l’accouchement. Utilisé à petites doses et uniquement lors de l’accouchement, le protoxyde d’azote est sans danger tant pour le bébé que pour la mère.
Alors, plutôt pour ou contre ?
Les avantages du protoxyde d’azote au moment de l’accouchement sont considérables :
- douleur ressentie amoindrie
- déconnexion partielle de ce qu’il se passe
- sentiment d’euphorie et de joie intense
Cependant, il est important de préciser que le protoxyde d’azote peut causer des inconvénients passagers. Les effets secondaires les plus fréquents sont :
- des étourdissements
- un état de demi-sommeil (somnolence)
- de la confusion
- des nausées ou des vomissements
Le protoxyde d’azote à éviter dans certains cas
Le jour de l’accouchement, les professionnels de santé peuvent dans certains cas refuser d’administrer à la future maman un mélange de gaz hilarant. En effet, si la mère présente un déficit de vitamine B12 ou si elle souffre d’une maladie cardio-respiratoire ou coronarienne, l’utilisation de protoxyde d’azote est déconseillée, voire contre-indiquée. Il est alors possible de se tourner vers d’autres options, comme la médiation, l'acupuncture ou encore l’homéopathie. Si le protoxyde d’azote reste sans danger, tant pour le bébé que pour la future maman, la sage-femme et le gynécologue/obstétricien seront les plus à même de vous prodiguer des conseils sur cette méthode, en fonction de votre état de santé générale.
Credit photo : @emrata
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