
L'après-césarienne : nos conseils pour faciliter cette période difficile
Une femme sur cinq accouche par césarienne. C’est une procédure commune qui reste malgré tout une procédure chirurgicale lourde. Avec son bébé dans les bras, comment se remettre de cette opération en douceur ?
La Cigogne Française répond aux questions les plus communes sur la césarienne.
Pas de panique, si ils sont là c’est qu’ils sont importants pour votre rétablissement.
La perfusion vous nourrit et vous hydrate en attendant le premier repas post-accouchement. Pour ce qui est de la sonde urinaire, elle permet d’évacuer les urines qui ne sont parfois pas assez abondantes pour vous laisser les évacuer sans assistance.
Certaines maternités pratiquent aussi une anesthésie qui dure après votre réveil. Vous trouverez donc sur vous le cathéter de la péridurale pendant 24 à 48h après l’intervention afin de maintenir une légère anesthésie qui aidera votre corps à supporter la douleur et les tiraillements. Aussi, cette anesthésie est primordiale si vous avez subi une césarienne difficile avec des complications ou une hémorragie.
Il est possible d’avoir un drain accroché au bas ventre afin d’évacuer le sang qui pourrait encore s’écouler. Pas de panique, toutes ces mesures sont prises pour vous soulager et faire en sorte que vous soyez sur pied le plus vite possible.
- Que faire lorsque les douleurs se réveillent ?
Toutes les femmes redoutent ce moment. N'ayez crainte un grand nombre de maternités proposent un traitement antalgique avant même que la douleur ne se réveille.
Attention, passé les quatre premiers jours, il est important d’être attentive à son corps. On n’attend pas qu’on nous propose ces antalgiques ni que “ça passe tout seul”. Lorsqu’une sensation désagréable survient il faut s’en occuper. La césarienne est une procédure qui peut être mal vécue par de nombreuses femmes gâchant le plus beau jour de leur vie au passage.
N’hésitez pas à agir. Il n’y a pas de honte à demander de l’aide, les sages-femmes sont là pour vous aider.
Il est totalement normal de voir son transit ralentit après la césarienne. L’intervention et l’immobilité n’ont pas aidé votre intestin. Les gaz se sont accumulés et la constipation est souvent inévitable. Pour favoriser le retour d’un transit normal, on se masse le ventre dans le sens des aiguilles d’une montre en inspirant et en poussant. Tout rentrera dans l’ordre, pas de panique.
Aussi, comme chez toute accouchée, des saignements et de petits caillots vont s’écouler. C’est le signe que tout va bien et que l’utérus se débarrasse de ce qui est en trop maintenant que bébé n’est plus dans votre ventre. Après une césarienne cependant, ces pertes sont souvent plus importantes. De plusieurs semaines à deux mois maximum, ces elles vont être plus abondantes puis s’estomper. Veillez à consulter si ces pertes sont douloureuses, de couleur rouge vif et très abondantes après 10 semaines post-opératoire.
Il est important de se remettre à marcher petit à petit avec l’aide de la sage-femme et de son partenaire ou de sa famille qui vous apporteront leur soutien. Pendant les premières 24h, il est primordial de rester allongée sur le dos. Même si très frustrant, il est important de tenir cette position afin de permettre au corps de cicatriser et à la circulation sanguine de reprendre son rythme correctement. Ensuite, plus on marchera, plus la convalescence sera rapide. Surtout, il faut se faire aider lors des premiers pas. Petit à petit, il faut se tourner d’abord sur le côté puis en repliant ses jambes on va se balancer vers une position assise. En prenant appui sur la sage femme vous pouvez maintenant vous redresser et faire quelques pas. Tout va aller très vite mais patience ! Votre rétablissement est le plus important !
Aussi, dans certaines maternités, les femmes qui ont accouché par césarienne reçoivent une injection d’anticoagulants pour prévenir les phlébites. Se sont la formation de caillots dans une veine des jambes. Si les jambes gonflent anormalement, il faudra consulter. Si il vous est impossible de marcher après 48h, parlez-en à votre sage-femme et mettez en place ensemble un plan d’action pour faire les choses à votre rythme.
C’est à la maternité que tout se passe. N’ayez crainte, le personnel de santé est là pour vous accompagner tout au long de la procédure même une fois que bébé est né. Une infirmière s’occupera de prendre soin de nettoyer la plaie et de vérifier le processus de cicatrisation naturelle. Le mieux est de laisser la plaie sécher à l’air libre.
En cas d’infection, le médecin vous prescrira des antibiotiques pour que tout rentre dans l’ordre au plus vite. C’est l’infirmière qui se chargera de vous retirer les points ou de regarder si le fil résorbable fonctionne. Ensuite, c’est terminé. N’hésitez pas à masser votre cicatrice une fois qu’elle est parfaitement fermée afin de la garder hydratée et de la rendre la moins visible possible.
Côté toilette, évitez de prendre un bain les premiers temps et préférez une douche rapide en vous asseyant sur un siège si vos jambes sont encore vacillantes.
Selon les maternités, le retour à la maison se fait entre le 5ème et le neuvième jour après la naissance. Vous trouverez une insensibilité temporaire au niveau du bas ventre. C’est normal, elle peut durer jusqu’à 6 mois. Cependant la cicatrice peut tirailler. Même si tout va bien, restez prudente et consultez en cas de signes inhabituels (vomissements, fièvre, douleurs dans les mollets, saignements importants).
Votre corps étant mis à rude épreuve, il faut le faire re travailler en douceur. On évite donc de porter des choses lourdes ou de se relever brusquement. Aussi, les 10 séances de kinésithérapie qui vous sont prescrites par le médecin sont très importantes et à effectuer 6 à 8 semaines après l’accouchement.
Le petit plus : Contrôler sa respiration
Oxygénez-vous ! En cas de grande fatigue après une césarienne, les appareils d’oxygénation sont un formidable remède pour l’organisme. N’hésitez pas à vous étirez en inspirant et relâcher en expirant une fois la cicatrice bien fermée.
Bernadette de Gasquet, sage femme et professeur de yoga, propose de pratiquer la “fausse inspiration thoracique” pour soulager son corps et aussi se détendre. C’est une respiration qui masse le ventre, aide à remonter les organes du bassin, relance la circulation et resserre les abdominaux.
Aussi, pratiquer le yoga pré et post natal aidera à créer un environnement propice au rétablissement du corps après le traumatisme de donner naissance.
Découvrez ce que Bernadette de Gasquet propose afin de faciliter l’accouchement dans la vidéo ci dessous :
Crédit photo : @pshley